Journée de la femme

21 mars 2022

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Journée de la femme

Nous aurions pu ensemble revisiter notre histoire pour y rencontrer de nobles dames: la marquise de Pompadour, Marie-Antoinette, Diane de Poitiers, la reine Margot, Aliénor d'Aquitaine, Louise de Lorraine, Anne de Bretagne, et bien évidemment Jeanne d'Arc. Nous aurions pu aussi rendre hommage à la Comtesse de Ségur, Georges Sand, Barbara, Joséphine Baker, Marie Curie, Rosa Bonheur, et bien-sûr, Simone Veil. Tant de femmes qui se sont battues pour que nous soyons ici ce soir, libres de nos actes et de nos opinions. Mais nous pourrions aussi nous souvenir d'Elisa Lemonnier, créatrice en 1862, de la première école pour toutes, de Julie-Victoire Daubié, première bachelière en 1861, de Jeanne Chauvin, première avocate en 1900, de Madeleine Près, première femme docteur en médecine en 1869 et de Marthe Simard, première parlementaire en 1943. Et portées par des années de lutte des suffragettes, nous aurions pu parler du droit de vote des femmes qui s'installa enfin grâce à Charles De Gaulle, et pour lequel Yvonne de Gaulle fut l'égérie de ce premier scrutin lors des municipales d'avril 1945.

Toutes ces femmes ont fait de nous, ce que nous sommes aujourd'hui. Les avancées pour lesquelles ces femmes exemplaires ont combattues, nous inspirent gratitude et remerciements. Elle sont la preuve que rien n'est spontanément acquis, mais aussi que rien ne nous est interdit.

Il existe encore dans notre pays, des jeunes filles, des jeunes femmes et des femmes qui doutent de ce qu'elles sont capables d'accomplir. Vous savez, celles à qui l'on dit « tu es nulle », du matin au soir, et qui finissent par le croire. Celles dont l'ennemi se trouve entre leurs deux oreilles et qui s'auto-persuadent qu'elles ne seront jamais à la hauteur. Nous avons le devoir de les aider. Nous avons un rôle à jouer auprès d'elles. Nous pouvons leur apprendre le pouvoir illimité qu'elles possèdent toutes et l'excellence dont elles sont capables de faire preuve. Elles peuvent gagner l'estime de tous et trouver ce qu'il y a de mieux tout au fond d'elles-mêmes.

De la petite fille que nous avons toutes été, nous avons gardé l'émerveillement, nous savons toujours à un moment, voir avec des yeux d'enfant. Puis, la vie nous fait quitter le nid et nous éloigner de notre famille pour nous construire un avenir. Nous bâtir une histoire personnelle. Mais il nous faut trouver l'équilibre entre vie familiale et vie professionnelle.

Femme de ménage, manager dans un Mcdo, vendeuse, commerçante en prêt à porter, agent de sécurité incendie, hypnothérapeute, tout en étant auteur compositeur, musicienne animatrice, voici mon parcours de vie. Maman de trois enfants, mariée, divorcée, mère célibataire, la conjugaison de mes vies de femme m'a appris à être sur tous les fronts, dans tous les lieux. Le retour en Bretagne m'a fait prendre conscience de l'importance de mes racines. La Bretagne c'est la terre qui m'a vu naître, mon énergie vitale, l'air que je respire.

Lorsqu'un jour du 18 Octobre 2018 je me réveille en colère contre le gouvernement, je ne me doute pas une seule seconde que mon coup de gueule va changer ma vie. En défendant la France populaire dont je fais partie, dans une vidéo de 4 minutes, je me suis retrouvée bousculée, ballottée et brinquebalée dans un mouvement chaotique de contestations bien légitimes mais extrêmement violent. Après avoir reçu des centaines de milliers de témoignages, favorables, compréhensifs et élogieux, les menaces de mort n'ont pas tardé à pleuvoir de la part de quelques personnes que je défendais.

Je suis restée debout.

Je n'ai jamais déviée ni de ma ligne de conduite, ni de ce que je trouvais juste à défendre. La France populaire n'a pas changée parce qu'on m'a menacée. La misère n'a pas disparue parce que des imbéciles voulaient ma mort.

Je suis restée debout.

Je suis fière d'avoir continué à vous défendre, contre vent et marées. J'ai frappé à toutes les portes, on m'a ouvert parfois. Je n'ai jamais été dupe, ni du moment ou l'on m'a reçue au sein des ministères, ni des intentions cachées du gouvernement Macron. Fidèle à ce que nous vivions et à ce que nous vivons encore aujourd'hui, ma lutte n'a jamais cessée d'être en votre faveur.

Je suis restée debout.

Les constats sur l'état de notre pays sont exactes. Les seules personnes qui voudraient le mettre en défaut, ne connaissent pas nos modes de vie. Je vise très exactement le gouvernement actuel qui ne nous connait pas, ne nous considère pas parce qu'il ne nous aime pas. Emmanuel Macron devait faire de son quinquennat la fin de la pauvreté, à l'inverse il l'a fabriquée, il l'a augmentée et il l'a ignorée. En résumé, ce quinquennat aura été le pire quinquennat de la 5eme République. A la limite de nous faire regretter le précédent.

La réussite n'est pas une affaire de diplôme. Etre une femme en politique est une affaire de convictions, de détermination, de dévouement et d'engagement. Au delà de toute considération terre à terre, c'est la France qui nous réunis, c'est la nation qui nous soucie et c'est l'avenir de notre pays qui nous inquiète, et donc, celui de nos enfants et nos petits enfants.

Les femmes que nous sommes doivent refaire de la France une nation moderne emplie de dignité, de respect et de puissance retrouvée.