Je suis bretonne. Je suis du 56. Je suis de La Roche-Bernard.
La Bretagne, c'est la terre qui m'a vu naître, ce sont les embruns de l'océan sur mon visage un jour de tempête, c'est le soleil caressant les plages du golfe, c'est l'air que je respire. Cette ambiance de sel et de forêt mystique, ce sont mes racines.
Quand le Président Macron veut faire des annonces qu'il sait ambiguës et délétères pour notre pays, il donne des interviews à des chaines de télévision ou à des journaux étrangers. Il n'a pas le courage de nous dire à nous Français, les yeux dans les yeux, qu'il veut « déconstruire » notre histoire. C'est un comportement de pleutre. Cela démontre une fourberie mesquine, une roublardise coupable voire une traitrise à notre nation. La présidence ne signifie pas qu'il soit devenu propriétaire de notre histoire. Au contraire ! Le Président doit en être le garant et le serviteur.
Notre histoire est celle de tous les Français, de tous ceux qui sont morts pour défendre la France ainsi que des citoyens qui l'aiment profondément, sincèrement, viscéralement. Parce que la France, c'est notre mère qui nous a tout appris, notre sœur avec laquelle nous nous sommes parfois chamaillée, notre amie de vadrouille, compagne de nos colères et de nos combats.
La France, c'est aussi un cœur qui bat au rythme des clochers, un pays parsemé d'églises et de cathédrales, transpercé d'une lame quand une seule d'entre-elles brûle; une Nation de prières en langues d'Oc ou langues d'Oïl, rassemblée des fonds baptismaux à l'extrême onction... Mais la France, c'est surtout une terre. Notre terre ! Celle dans laquelle nous puisons pour nous ressourcer, celle qui nous manque quand nous nous en éloignons. Elle est celle qui nous comprend quand nous lui parlons, et celle qui nous donne tout lorsque nous en prenons soin. La France vit en chacun de nous et chaque Français est la France.
La tribune des Généraux d'avril 2021, suivie par celle de plus de 2000 militaires, officiers et soldats d'active dans lesquelles Emmanuel Macron se fait remonter les bretelles, parlent de tout cela à la fois. Et le gouvernement feint de ne pas comprendre, ou pire, il dédaigne et calomnie. Ils sont tous au courant de la dégradation de la situation de notre pays, depuis des dizaines et des dizaines d'années. Comment pourrait-il en être autrement ? Dire qu'ils ne savaient pas, serait accréditer l'idée d'un immense aveu d'échec de nos services de renseignements. Non. Emmanuel Macron est au courant de tout, mais il poursuit son plan, calmement, tel un bulldozer pour écraser des fourmis.
Pourtant, aimer la France et tirer la sonnette l'alarme, n'est pas un crime jusqu'à preuve du contraire ! Aimer le pays où l'on a vu le jour, c'est lui rendre hommage à chaque seconde et vouloir le défendre est un honneur. La ministre des Armées, Florence Parly, parlait de sanctions quand la voie de la raison aurait dû intimer une réunion en urgence... L'électrochoc a eu lieu dans les couloirs des ministères, mais la bête vit encore, ils ont donc décidé de l'achever !
« Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut »
disait Frédéric Mistral. Nos racines sont ancrées dans le sol de nos ancêtres, et Emmanuel Macron pourra laisser déboulonner toutes les statues qu'il veut, rien n'y fera. Parce que notre ADN de Français est coriace, forgé par des siècles d'histoire et nous avons le cuir bien tanné. L'avenir de la France est intrinsèquement lié à son passé. Tirons les enseignements de ceux qui nous ont précédés.
Aujourd'hui, nous refusons que la France devienne un souvenir sur une étagère, telle une boule à neige que l'on dépoussière une fois par an au 14 juillet. Nous devons retrouver notre flamme, reprendre notre flambeau et rétablir notre flamboyance.
Ceux qui attaquent notre pays sont ceux que des exécutants du passé ont accueilli sans aucun discernement. Ils sont à l'intérieur, depuis des années, avec en leur sein, très certainement, des cellules dormantes, alimentées par les manigances, les connivences et les compromissions de certains politiques en mal de bulletins de votes. Il faut leur reconnaître cette qualité : ils sont d'une patience extrême. Mais le jour venu, ils se déchaînent, tels des charognards sur un cadavre.
« Ils pourront toujours couper toutes les fleurs, ils n'empêcheront pas le printemps »
disait Pablo Neruda. Il s'agit de savoir de quel printemps nous parlons: celui qui s'amène si nous ne faisons rien, n'annonce rien de bon. Si l'on coupe le fil d'argent qui nous retient à notre terre, nous dériverons puis nous mourrons. C'est justement ce qui est en train de se passer.
Emmanuel Macron n'a pas d'affect envers notre patrie. Nous si ! Les terres d'Espagne, d'Arabie Saoudite, d'Argentine ou d'Inde ne sont pas les mêmes. Elles sont le fruit de l'amour de ses habitants, ceux qui les ont cultivées, ceux qui y ont versés des larmes de joie, de tristesse ou de sang, pour les défendre. Mais aussi incroyable que cela puisse paraître, nous avons à la tête de l'état français, un président qui n'aime pas son peuple. Il nous méprise. Il nous calomnie. Il nous insulte. Il nous met plus bas que terre...
Emmanuel Macron aimerait la France si elle n'était pas habitée par des Français. Son attitude est terrible pour nous qui n'avons de cesse de travailler pour toujours remplir les poches de ces gouvernants qui nous spolient. « Ils nous auront jusqu'à la moelle ! » dit ma mère, car rien n'est jamais suffisant pour celui qui abuse du pouvoir et qui s'en grise.
La déconstruction de la France en a pris un coup avec la découpe de nos régions en 2015. Signée très certainement sur un coin de table par François Hollande, il a d'abord fait plaisir à son ex-femme. Quand on regarde la région « Nouvelle Aquitaine », on comprend immédiatement qu'il n'a jamais tenu compte des habitants de ces 12 départements qui sont désormais imbriqués pour répondre au caprice de Madame Ségolène Royal. Qu'ont en commun les habitants de la Creuse avec ceux des Pyrénées Atlantiques, dans leurs coutumes et leurs habitudes? Bizarrement, il n'a pas osé s'attaquer à la Bretagne. Trop virulente sans doute...
Aujourd'hui, la région Grand Est est aux prises avec l'Alsace qui réclame un nouveau statut. 69% des habitants de la région sont insatisfaits. Rien d'étonnant puisque tout est fait en dépit des réalités, de l'histoire des lieux et de ceux qui y vivent.
Et que dire de nos territoires d'outre-mer ? Pour eux, le gouvernement Macron a fait disparaître France Ô, la seule chaine de télévision qui nous informait de la vie de nos compatriotes éloignés, la seule chaine qui nous faisait rêver de voyages, de parfums, d'exotisme et de musiques chaloupées. Un lien national de plus rompu, exactement comme ils ont fait disparaitre le numéro du département sur nos plaques minéralogiques, le cachet de la poste qui nous disait avant d'ouvrir l'enveloppe d'où venait le courrier, même le timbre est à l'effigie d'une femme qui déteste notre pays…
La France c'est aussi l'héritage que nous a laissé la royauté. Notre histoire est issue de plusieurs siècles de rayonnement à travers les époques, et nos rois et reines ont laissé leur empreinte sur tout le peuple français dans tous nos territoires. Nous n'avons plus que nos châteaux pour témoigner d'un passé de grandeur, celui du respect du travail des bâtisseurs. Nos repères disparaissent.
La crise de l'autorité que nous connaissons aujourd'hui ne prend pas ses racines dans notre passé commun. Cette crise est le résultat d'abus perpétrés par une classe dirigeante toujours plus avide de deniers publics que de service du peuple. Insidieusement, ils ont troqué l'intérêt général contre leur intérêt particulier, toujours au détriment de la population. Le gouverneur de la Banque Centrale caracole en tête avec près de 38000 €/mois, pendant que des agriculteurs vivent avec 350 € mensuels quand ils ne se suicident pas... Ce qui est révoltant n'est pas tant un salaire élevé, mais l'impossibilité aux autres de pouvoir augmenter le leur. Le système a été verrouillé. Tout cela doit et va cesser ou bien le système s'effondrera. Soit nos dirigeants le comprennent et passe la main en accompagnant ce changement, soit ils seront les prochaines victimes de la mort de notre société. Ce n'est plus qu'une question de temps.
Monsieur Macron après le « nouvel ordre mondial », veut-il installer une « nouvelle normalité » (promue par Klauss Schabb, fondateur du forum économique mondial de Davos), faite de ruptures des liens, d'asepsie des relations dans une société assignée à résidence ? Une société où n'existe plus de nations, plus de familles, plus d'individus, ou l'état procède à la fusion de nos identités physiques, numériques et biologiques… Quelle merveilleuse perspective: l'avènement du citoyen numérique enfermé dans le Webistan.
Nous allons donc nous organiser en conséquence. Car le président français doit comprendre qu'on ne peut attaquer aussi impunément tout un peuple, jusque dans sa construction, sans qu'il ne se révolte. Il n'aura jamais la confiance des Français ni leur soutien, tout simplement parce qu'il n'a cessé d'être, depuis le début de son mandat, contre la France, contre les Français et contre leur histoire.
Nous devons être en mesure de lui opposer démocratiquement, tout l'amour que nous portons à notre Nation, toute la force de notre courage et toute la fierté que nous avons d'être Français. Et après avoir balayé les cendres de son lamentable quinquennat, nous pourrons enfin retrouver le pays que nous chérissons. Nous en avons les moyens, nous en avons la force et nous déploierons toute la détermination nécessaire pour mettre un terme au désastre dont il est responsable.
« Monsieur Macron, avec la classe politique, vous avez ruiné la France ? Sur ces ruines, nous rebâtirons notre France ! »
Michel Onfray a commenté les derniers mots du président par ces quelques lignes: « Le mandat d'Emmanuel Macron se termine comme il a commencé: dans la merde ». Et bien nous allons lui mettre le nez dedans, nous sommes ceux qui vont nettoyer les écuries d'Augias, faire table rase comme Saint Just et redonner à la France toute sa grandeur.